mardi 27 octobre 2009

Le rassemblement agenais

par Ph.L/AFP -sur France 3 Aquitaine:
Vélo contre réchauffement climatique
La journée mondiale pour le climat s'est aussi déroulée dans la capitale lot-et-garonnaise.
Dans un mois et demi Copenhague, la capitale du Danemark, accueillera la conférence internationale sur le climat. Parmi les enjeux majeurs pour notre avenir, la lutte contre les gaz à effet de serre. La pollution émise par les voitures y contribue grandement.
A Agen, la population a été conviée par le collectif "Copenhague 47" à manifester à vélo dans le cadre de la journée mondiale d'action pour le climat. Les passants, les curieux, les sympathisants et les manifestants ont pu voir défiler toutes sortes de bicyclettes armées jusqu'aux dents pour lutter contre le réchauffement climatique.en marche.

voir la video sur France 3 Aquitaine:
http://aquitaine.france3.fr/info/lot-et-garonne/Vélo-contre-réchauffement-climatique-58388487.html

Tour du monde des manifestations
(AFP)
Des milliers de manifestants se sont réunis de Sydney à New York en passant par Paris, Londres, Berlin ou Madrid, pour mobiliser l'opinion publique mondiale sur le problème du réchauffement climatique, cinq semaines avant la conférence de Copenhague.
"Plus de 180 pays ont participé à cet événement, cette journée a reçu un accueil enthousiaste tout autour de la planète", a déclaré samedi, depuis une estrade à Times Square (centre de Manhattan) un orateur du mouvement 350.org, organisateur de la manifestation.
Le coup d'envoi de cette Journée mondiale pour le Climat a été donné à Sydney où plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés au port et sur la plage de Bondi. Ils ont déployé des banderoles avec le nombre "350", allusion à la concentration de CO2 dans l'atmosphère: 350 parties par million (ppm), un chiffre à ne pas dépasser pour éviter un réchauffement climatique ingérable, disent certains scientifiques.
Des protestataires ont formé sur les marches de l'Opéra de Sydney le même nombre 350 avec leurs corps, tandis que les cloches de la cathédrale ont retenti 350 fois.
A Londres plus de 600 personnes se sont rassemblées aux abords de la Tamise pour former le chiffre 5. Une photo aérienne de ce rassemblement sera ajoutée aux autres rassemblements qui ont formé ailleurs dans le monde les chiffres '3" et "O" afin d'écrire le nombre 350, a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'organisation "Campaign against Climate change".
A New York, une centaine de militants se sont rassemblés sous une pluie fine en brandissant des pancartes plastifiées sur lesquelles était inscrit le chiffre 350. Certains portaient des scaphandres "de survie", plusieurs écrans géants transmettaient des images du monde entier.
A Paris, les manifestants - deux cents personnes - ont choisi un autre symbole: ils ont fait sonner leurs téléphones portables et de gros réveils à 12h18 précises, pour faire référence au jour de clôture de la conférence sur le climat prévue à Copenhague du 7 au 18 décembre.
Les manifestants ont voulu ainsi "réveiller" les politiques, le président Nicolas Sarkozy en tête, afin qu'ils se préparent à cette conférence qui sera précédée d'un sommet européen les 29 et 30 octobre. "Nicolas, réveille-toi", pouvait-on lire sur une banderole.
La conférence de Copenhague, considérée comme cruciale, est destinée à établir un nouveau traité international sur le climat pour remplacer le Protocole de Kyoto qui expire en 2012.
Le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen a déjà prévenu que les discussions sur le climat n'allaient pas assez vite pour qu'un accord international puisse être conclu à Copenhague. A Stockholm, une trentaine de manifestants se sont rassemblés dans le centre-villesous une banderole exigeant "des discussions sur le climat tout de suite".
A Berlin, 350 manifestants, portant des masques à l'effigie de la chancelière allemande Angela Merkel, se sont réunis devant la Porte de Brandebourg, dans le centre de la capitale. "Le temps du +peut-être ben qu'oui, peut-être ben qu'non+ est passé", affirmait une banderole.
Dans la ville serbe de Novi Sad, 350 personnes ont également écrit le chiffre 350 de leurs silhouettes. A Prague, une trentaine de militants écologiques ont distribué 350 ballons noirs avec l'inscription "CO2" sur la place de la vieille ville.
Des militants pour la défense de l'environnement ont manifesté à Istanbul sur un bateau, déployant une banderole proclamant : "Le Soleil, le vent, maintenant". Ils avaient placé leur embarcation sous le principal pont qui enjambe le Bosphore et relie l'Europe à l'Asie. "Emplois, climat, justice", réclamait une autre banderole.
Sur la Puerta del Sol, au centre de Madrid, des membres de la Plateforme contre le changement climatique, composée d'organisations sociales, écologistes et syndicales, ont mis en scène une parodie intitulée les "conséquences catastrophiques du changement climatique sur la planète".

Climat: l'UE brasse de "l'air chaud" et se dispute sur les gros bateaux

Romandie News
BRUXELLES - Avant le sommet sur le climat de Copenhague, les Européens sont encore divisés sur plusieurs dossiers sensibles au sujet desquels des arbitrages sont espérés lors de réunions de leurs ministres des Finances et de l'Environnement mardi et mercredi.
Voici les principaux:
AIDE AUX PAYS PAUVRES: Les pays riches et émergents vont devoir aider les pays pauvres à faire face aux effets du réchauffement et à développer des économies "faiblement carbonées". Les Européens doivent se mettre d'accord sur leur contribution totale à l'effort, qui atteindra plusieurs milliards d'euros par an, et sur la répartition entre eux de la facture. Avec une question: les montants nationaux seront-ils calculés en fonction de la richesse des pays ou de leur niveau de pollution?
TAXE CARBONE AUX FRONTIERES: La France et l'Allemagne demandent que l'UE en fasse un argument de négociation à Copenhague. Le texte européen en discussion ne parle pas de taxe, mais de mesures d'ajustement appropriées. L'Europe est toutefois divisée. Le Royaume-Uni, la Suède et la Commission européenne sont contre. Les deux camps se vantent de nombreux soutiens.
AIR CHAUD: Il s'agit des droits à polluer accordés aux signataires du protocole de Kyoto qui n'ont été ni utilisés, ni vendus. Ces surplus représentent 7,7 milliards de tonnes d'équivalent CO2 sur la période 2008-2012.
Les plus gros bénéficiaires sont la Russie (1,1 milliard), l'Ukraine (478 millions) et les 10 pays d'Europe de l'Est membres de l'UE (439 millions).
Le problème est sensible car il s'agit de crédits qui ont une valeur: la tonne de CO2 s'échange actuellement entre 13 et 15 euros.
La Commission refuse le report de "l'air chaud" sur la période 2013-2020, mais la mise en vente de ces surplus avant 2012 risque de provoquer l'effondrement des prix du CO2. La solution trouvée au niveau de l'UE pourra servir de référence pour les négociations avec les Russes (2,1 millions de tonnes de CO2 émises en 2005) et les Ukrainiens (425.000 tonnes).
TRANSPORT MARITIME: Aucun effort n'a encore été demandé aux armateurs pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de leurs navires. Bruxelles propose une réduction de 20% par rapport à 2005 pour tous les navires marchands du monde, "car il est très facile de changer de pavillon".
Un instrument financier --taxe, vente de droits à polluer-- devra être mis en place et les financements dégagés devraient être alloués aux pays en développement.
Mais le projet menace de tourner court au niveau européen, car les pays méditerranéens --Grèce, Chypre et Malte-- refusent un tel effort.
(©AFP / 18 octobre 2009 09h57)

Climat l 'UE tente d'arracher un accord sur l'aide aux pays pauvres

Romandie News

BRUXELLES - Les Européens vont tenter de s'entendre cette semaine sur une aide de plusieurs milliards d'euros aux pays pauvres afin de lutter contre le réchauffement du climat, mais ils sont divisés et plus très enclins à la générosité.
Ce dossier est devenu un enjeu majeur des négociations mondiales à moins de deux mois du sommet sur le climat de Copenhague. Et le contexte n'est pas bon.
Les pays de l'UE croient de moins en moins aux chances d'un accord ambitieux en décembre. La Commission déplore "une situation d'impasse" et certains responsables, comme le chef de la diplomatie britannique David Miliband, n'hésitent plus à évoquer un "risque d'échec".
Les Européens ont le sentiment de se faire duper, car ils sont les seuls à avoir déjà pris des engagements contraignants pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (baisse de 20% au moins d'ici 2020), expliquent des diplomates.
Du coup, la France et plusieurs autres pays insistent pour que l'Europe utilise dans les négociations la menace d'une taxe carbone aux frontières afin de faire pression, malgré l'opposition de la Commission européenne et de la présidence suédoise de l'UE.
Le reste du monde se contente pour l'instant de vagues promesses "toutes conditionnelles", s'insurge un négociateur européen. Pire les Etats-Unis, responsables de 25% des émissions de gaz à effet de serre, demandent à différer le début de leur effort à 2030.
Pour limiter le réchauffement de la planète à 2 degrés Celsius, les pays industrialisés devraient réduire leurs émissions annuelles de gaz à effet de serre d'au moins 30% par rapport à leurs niveaux de 1990.
Concrètement, elles devraient passer de 18,5 milliards de tonnes à 12,9 milliards de tonnes en 2020.
Or pour l'instant, en additionnant les engagements de l'UE et les promesses des Etats-Unis, du Japon et de la Norvège, ils arrivent péniblement à 15,3 milliards de tonnes.
Manquent 2,4 milliards de tonnes, soit l'équivalent de la moitié des émissions annuelles de l'UE. "Cela va représenter un effort considérable", souligne un négociateur européen.
C'est dans ce contexte que les ministres européens d'abord des Finances, mardi, puis de l'Environnement, mercredi se réunissent sur le sujet à Luxembourg, en vue d'un accord final lors d'un sommet des dirigeants européens à la fin du mois.
Ils doivent d'une part voir dans quelle conditions ils accepteraient de porter leur effort global de réduction des émissions à 30%, si le sommet de Copenhague débouche sur un succès. Et surtout se mettre d'accord sur un soutien financier aux pays les plus pauvres, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique.
La Commission européenne a chiffré les besoins des plus pauvres à 100 milliards d'euros par an au total jusqu'en 2020.
Les pays industrialisés devraient fournir entre 22 et 50 milliards d'euros par an. Ils devraient en outre leur allouer une enveloppe de 5 à 7 milliards d'euros par an pendant les trois premières années suivant la signature de l'accord.Les discussions à Luxembourg vont porter sur "la juste part de l'UE", évaluée entre 2 et 15 milliards d'euros. Mais les échanges les plus durs sont attendus sur la répartition de l'addition, qui devra être calculée selon une pondération encore à définir en fonction de la richesse des pays et de leur pollution.
(©AFP / 18 octobre 2009 09h56)

jeudi 22 octobre 2009

Journée d'actions mondiale pour le climat

La Revue Durable:
(..)Le 24 octobre des milliers de personnes se mobiliseront pour le climat dans plus de 150 pays autour du chiffre 350, qui renvoie à la concentration de CO2 en ppm dans l'atmosphère que nous devons retrouver rapidement pour que la planète reste un lieu où l'humanité pourra s'épanouir.En France, une trentaine de groupes de citoyens participeront à cet élan qui devrait être la plus grande manifestation jamais organisée en faveur du climat dans le monde. A Briançon (Hautes-Alpes) pour une matinée de peinture suivi d'un pique-nique sur le parc de la Schappe. Au parc Montaleau, à Sucy (Val-de-Marne), les membres d'une Amap formeront un 350 humain en posant les pieds vers le ciel, les doigts en éventail, et garderont 350 secondes de silence dans cette position.Au centre ville de Montbéliard (Doubs), l'association Vergers Vivants pressera des pommes issues de vergers traditionnels à haute tige pour produire 350 bouteilles de jus pasteurisé. Ce millésime 350 sera étiqueté pour mettre en avant l'importance des circuits courts et de la relocalisation des productions pour réduire les émissions de CO2. Des pique-niques citoyens, des tours à vélo, des 350 humains seront l'occasion pour des centaines de gens de se retrouver dans une ambiance festive pour partager cette vision de l'avenir. La liste complètes et les détails de ces manifestations se trouvent ici : www.350.org/action-listLes photos prises dans ces rassemblements, comme dans les quelque 3000 actions prévues autour de la planète, seront postées sur le site 350.org. Elles serviront à faire du lobbying auprès des négociateurs qui se réuniront en décembre à Copenhague pour décider de l'avenir du climat. Trop loin de votre lieu de résidence ? L'horaire ne vous convient pas ? Alors organisez votre propre manifestation. Pourquoi pas un simple dîner entre amis avec pour thème : « 350 : et si on essayait de changer le monde ? » Composez un menu simple et faible en carbone (produits locaux, de saison, peu de viande).Le dernier numéro de LaRevueDurable et le site http://www.leclimatentrenosmains.org/ vous donnent de la matière pour animer la discussion. Prenez-vous en photo et envoyez-là par retour de ce message. Nous nous chargerons de l'ajouter à la mosaïque mondiale. Ce que nous vous demandons de faire :- soyez le plus nombreux possible à vous manifester le 24 !- parler autour de vous au maximum de cette initiative ;- envoyer ce message à tous vos amis, contacts, membres de votre association, listes de mailing (même si vous ne pouvez pas venir vous-même).

Toute l'équipe de LaRevueDurable et du Climat entre nos mains
Copenhague 2009 : plus que jamais l’avenir du climat se joue entre nos mains LaRevueDurable, pour s'informer et s'engager sur l'écologiehttp://www.leclimatentrenosmains.org/ pour concrétiser cet engagement

Journée d'actions à Agen, samedi 24 octobre





Journée mondiale d'actions, pour agir contre le changement climatique



Agen, place des laitiers le 24 octobre, des Lot-et-Garonnais se réunissent pour une journée d'action sur la thématique du changement climatique et du vélo comme alternative à la voiture, une des plus de 2000 actions qui auront lieu simultanément dans plus de 150 pays organisées par 350.org lors de la journée mondiale de l’action la plus importante de l’histoire, pour exiger des mesures concernant le changement climatique.
Aujourd’hui, partout dans le monde—des villes importantes jusqu’aux flancs du Mont Everest qui sont en train de fondre, en passant aussi par les récifs sous-marins de corail qui sont en voie de disparition—les gens organisent des manifestations qui ont pour but attirer l’attention sur le chiffre 350, parce que les scientifiques ont insisté ces dernières années sur le fait que 350 parties par million représentent le niveau maximum de dioxyde de carbone qu’il peut y avoir dans l’atmosphère sans danger. La concentration actuelle de CO2 est de 390 parties par million.



Alors, pour sensibiliser les citoyens d'Agen à la nécessité d'agir, Hélène Delofosse, membre du collectif Copenhague 47, propose un rendez vous place des laitiers à côté du marché bio samedi 24 octobre de 10h à 12h avec votre vélo pour donner envie au plus grand nombre d'utiliser le sien. Stand d'information sur le climat et les joies du vélo place des laitiers et sensibilisation par des groupes de trois cyclistes portant les chiffres 350 avenue de la république.
Nous vous invitons à venir nombreux pour montrer qu'Agen plein de vélos c'est possible! Apportez votre gilet fluo, il pourra être marqué sur place "objectif 350" et continuer ainsi à rappeler que le vélo est un grand bienfait pour le climat et bien plus encore!
Plus d'infos sur le site http://www.350.org/fr/node/9500. N'hésitez pas à en parler autour de vous.

lundi 12 octobre 2009

Prochaine réunion du collectif Copenhague 47

Nous vous invitons à participer à la prochaine réunion du collectif Copenhague 47


LE LUNDI 19 /10/ 09 À 19H


SALLE BOHM (face au STADIUM) à AGEN


en vue de mobiliser tous nos réseaux pour la soirée du 4 novembre au Stadium à Agen (20h15)



A ce jour, le collectif Copenhague 47 regroupe : Au fil des Séounes, ATTAC, La Ligue des Droits de l'Homme, Le CPN de Lagruère, Planète 47, A une Nuance Près, Stop Golfech, le Réseau Ecomobilité, la NEF, la Marmite.

Ce réseau est soutenu par le Parti de Gauche et Les Verts/ Europe Ecologie


Soirée d'information à Agen le 4 nov 2009




SOMMET DE COPENHAGUE :



SOIRÉE D'INFORMATION et de débat ORGANISÉE PAR COPENHAGUE 47



le mercredi 4 novembre




au Stadium à Agen (20h15) le débat sera animé par GENEVIÈVE AZAM , économiste , universitaire et membre du conseil scientifique d' ATTAC

ASSOCIATIONS, SYNDICATS, ORGANISATIONS ECOLOGISTES ET POLITIQUES, MOBILISONS NOUS MAINTENANT POUR LE CLIMAT ET LA JUSTICE SOCIALE.

Le réchauffement climatique met en danger les moyens d'existence et les vies de milliards d'êtres humains. Les responsabilités historiques des pays du Nord et du mode de développement productiviste doivent être reconnues. La justice et l'équité exigent que soit réparée la dette écologique du Nord, à minima par l'annulation des dettes du tiers -monde. Les réfugies climatiques doivent être reconnus et accueillis. Les solutions technologiques comme seules voies relèvent de l’aveuglement : Le nucléaire, outre qu'il s'agit d'une technologie porteuse de risques majeurs, ne peut être en aucun cas la solution. Les agro carburants industriels quant à eux posent de nombreux problèmes environnementaux et aggravent la crise alimentaire sans contribuer à la baisse des émissions.

CELA N'EST PAS EXHAUSTIF : DES MESURES VÉRITABLEMENT ALTERNATIVES SONT NÉCÉSSAIRES ET URGENTES

Nous vous proposons de rejoindre le collectif : Une nouvelle rencontre est organisée LE LUNDI 19 /10/ 09 À 19H SALLE BOHM (face au STADIUM)à AGEN en vue de mobiliser tous nos réseaux pour la soirée du 4 novembre.

contacts : 0553951299 ou 0674198443

59 jours avant le sommet de Copenhague

A 59 jours de Copenhague, les négociations sur le climat révèlent des divergences de fond

LE MONDE 10.10.09 14h16 •

L'horloge tourne, le temps se contracte : il ne restait plus, vendredi 9 octobre, à la clôture d'une quinzaine de négociations sur le climat à Bangkok, que 59 jours avant le début de la conférence de Copenhague. 59 jours, alors que l'on n'est d'accord sur rien, ou presque.
Certes, les discussions de Bangkok ont permis de sortir du bourbier dans lequel les négociateurs s'enlisaient depuis début 2009. En participant, en septembre, à New York, à la journée des Nations unies (ONU) sur le climat, les chefs d'Etat ont relancé la machine diplomatique. Si bien qu'à Bangkok, lors de la session ouverte le 28 septembre, le principal texte en discussion a été allégé, passant d'environ 200 pages à une centaine et devenant à peu près lisible. Des accords se dessinent même sur divers aspects, comme le transfert de technologies, le "registre des actions" des différents pays ou la forêt.
Mais cet éclaircissement a fait émerger les divergences de fond, qui découlent du classique mais vivace clivage Nord-Sud. Elles sont apparues de manière inattendue quand la Chine, au nom du G77 (le groupe des pays en développement), a accusé les pays du Nord de vouloir "tuer" le protocole de Kyoto. "Nous assistons aujourd'hui clairement à des déclarations et des actes qui entraîneront la fin du protocole de Kyoto", a déclaré, lundi 5 octobre, Yu Qingtai, représentant de la Chine, au cours d'une conférence de presse. "C'est comme si, dans les cinq dernières minutes d'un jeu, un joueur mettait en avant un ensemble de nouvelles règles, un nouveau format, un nouveau mandat et attendait de l'autre joueur qu'il accepte cela comme une condition préalable à tout progrès."
Comme pour mieux enfoncer le clou, la déclaration chinoise à Bangkok a été suivie d'une autre, à Pékin cette fois, et signée par le premier ministre chinois, Wen Jiabao, son homologue japonais Yukio Hatoyama et le président sud-coréen Lee Myung-Bak qui ont indiqué, samedi 10 octobre, "vouloir travailler ensemble (...) afin de contribuer au succès de la Conférence de Copenhague". Ce "succès" passera, selon eux, par "la création d'un cadre de coopération internationale efficace pour l'après-2012, en accord avec les principes de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques".
Ce coup de gueule inhabituel de la Chine répondait à des propositions des Etats-Unis qui conduisaient à laisser de côté le protocole de Kyoto. Pour comprendre le différend, il faut se rappeler que la Convention sur les changements climatiques, signée en 1992, intègre tous les pays, mais n'entraîne pas de contraintes. En revanche, le protocole de Kyoto, signé en 1997, comporte des engagements juridiquement contraignants pour les pays du Nord. Comme la "première période d'engagement" du protocole de Kyoto s'achève en 2012, on finissait par croire que celui-ci allait disparaître. Les pays du Sud ont rappelé fermement que le protocole de Kyoto reste valable sans échéance, qu'il s'agit en fait de définir le niveau des engagements pour la "deuxième période".
Cela signifie qu'ils attendent des engagements de réduction de la part des pays du Nord. Comme l'Union européenne et le Japon ont annoncé leurs objectifs pour 2020, ce sont essentiellement les Etats-Unis qui sont visés. Or Washington ne veut pas avancer : Jonathan Pershing, le chef de la délégation des Etats-Unis, a répété qu'"il serait extrêmement difficile de s'engager sur des chiffres précis en l'absence d'une législation votée par le Congrès".
TEXTE UNIQUE
Les Vingt-Sept ont suggéré une solution de compromis. Artur Runge-Metzger, de la Commission européenne, a rappelé que l'Union respecterait ses engagements du protocole. Mais l'Union européenne s'est montrée favorable à un texte unique qui impliquerait tous les Etats, y compris les Etats-Unis. En fait, elle demande fermement aux Etats-Unis de s'engager à réduire leurs émissions, mais aussi aux grands pays émergents de s'engager d'une manière ou d'une autre.
Anders Turesson, représentant la Suède, qui préside en ce moment l'Union, a enfoncé le clou : l'absence d'engagement des pays en développement "rend difficile de discuter de l'assistance financière en termes concrets", a-t-il indiqué. C'est la deuxième pierre d'achoppement : combien les pays du Nord sont-ils prêts à mettre sur la table pour aider ceux du Sud ? Le débat sur ce point n'a pas avancé, les Vingt-Sept attendant un geste significatif des pays émergents, condition, selon eux, indispensable pour entraîner les Etats-Unis.
Le Comité du Nobel de la paix s'est invité dans la négociation : en décernant le prix à M. Obama, il piège celui-ci. Peut-il ne pas venir à Oslo le 10 décembre recevoir son prix ? Et ne pas aller faire le crochet par Copenhague, où se tiendra la conférence sur le climat ? Et les Etats-Unis peuvent-ils se permettre de porter la responsabilité d'un échec de la conférence de Copenhague ?

Hervé Kempf

L'Afrique présente l'addition aux pays riches
A deux mois du sommet de Copenhague, les pays africains ont décidé de se faire entendre. "Nous pensons qu'il faut 65 milliards de dollars (44 milliards d'euros) pour pouvoir faire face à ces phénomènes de changement climatique", a indiqué à l'AFP le ministre de l'environnement du Burkina Faso, Salifou Sawadogo, lors de l'ouverture du Forum mondial sur le développement durable organisé à Ouagadougou. Particulièrement offensifs, les responsables africains ont fait valoir "le devoir de solidarité" des pays riches envers les plus vulnérables. "Dernièrement, le premier ministre éthiopien (Meles Zenawi) a été catégorique. Si rien n'est fait, l'Afrique quittera la salle (des négociations)", a rappelé M. Sawadogo.

Copenhague en Aquitaine : à Bordeaux


Collectif Gironde Copenhague 09
Lundi 7 septembre à 11h30 au Cinéma Utopia Bordeaux

Réussir Copenhague, c’est réduire de 40 % les GES des pays développés d’ici 2020 et fournir 110 milliards par an aux pays du Sud


Au mois de décembre se tiendra à Copenhague le Sommet de l’ONU sur le climat. Les dirigeants de la planète devront surmonter leurs divergences d’intérêts de court terme pour se rassembler autour d’un projet politique mondial et donner une suite au protocole de Kyoto à la hauteur des enjeux considérables que nous allons devoir tous ensemble affronter dans les décennies à venir.

Le résultat de cette conférence dessinera l’avenir de l’humanité. C’est le constat sans appel des 2.500 scientifiques du GIEC. Cela implique une rupture avec le modèle de développement hérité d’un passé révolu. Les pays industrialisés, dont la France, doivent s’engager collectivement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici à 2020 par rapport à 1990 et fournir aux pays en voie de développement les moyens de leur adaptation avec un budget minimum de 110 milliards d’euros par an d’ici à 2020.

A près de trois mois du sommet, les négociations sont dans l’impasse. Après 40 jours de négociations nous n’avons pas fait sauter un seul point de désaccord. Il reste 15 jours avant le sommet de Copenhague, deux semaines à Bangkok et une semaine à Barcelone. Le résultat le plus probable à ce jour est celui d’un accord vide : les émissions ne seront pas enrayées et les pays du Sud risquent d’être encore plus amers. C’est inacceptable !

Nous invitons les citoyens girondins à signer sur le site http://www.copenhague-2009.com/ l'appel "L'ultimatum climatique" adressé à Monsieur Nicolas Sarkozy en qualité de Président de la République Française.

Nous invitons les citoyens girondins à participer aux premières actions organisées par les membres du Collectif :

- Mercredi 16 septembre - Conférence-débat avec Hervé Le Treut, climatologue membre du GIEC, sur le changement climatique à 19h30 à l'Athénée municipale de Bordeaux, organisée par la SEPANSO Aquitaine

- Dimanche 4 octobre - Picnic sans carbone à Bordeaux à partir de 12h sur les quais au Parc des Sports en face de St Michel (à coté du Pont de Pierre), organisé par l’association TACA

Les 23 membres du Collectif : Aquitaine alternatives, AutoCool, Bassin d’Arcachon Ecologie, Cauderes, Confédération paysanne 33, CREPAQ, Droits du piéton 33, Echanges et nature, Ecolo-Info, Ecopôle, Greenpeace Bordeaux, H’Nord, Maison de la nature et de l’environnement Bordeaux-Aquitaine, Pas de coté, Paysans consommateurs associés Utopia, Une pointe pour tous, Utopia Bordeaux, Réseau mille-pattes, SEPANSO Gironde, TACA, Vélo-Cité, Vélorution et Vigilance OGM 33.

Contacts : Greenpeace Bordeaux - Patrick Maupin 06 89 71 88 46 situ68@gmail.com et MNE Bordeaux-Aquitaine - Pascal Bourgois 05 57 84 18 88 / 06 22 77 48 60 mnebxaquitaine@aol.com

Copenhague en Aquitaine : au Pays Basque



Succès du Copenhague2009Tour
"Bizi ! Itzuli / Urgence climatique - Justice sociale !"



(Traversée en vélo du Pays Basque nord pendant trois jours pleins pour sonner l'alarme de l'urgence climatique et de la justice sociale )

La traversée en vélo du Pays Basque nord organisée par le mouvement Bizi ! a reçu un excellent accueil dans les très nombreuses villes et villages qu'elle a traversée en trois jours. Un grand nombre de gens s'est montré particulièrement sensible au thème de la mobilisation contre le réchauffement climatique et encourageait avec ferveur les cyclistes de Bizi !

Partis de Mauléon le vendredi matin, 20 militant(e)s de Bizi ! ont assuré la permanence de la course pendant les trois jours et auront parcouru au total plus de 210 km pour arriver ce dimanche 27 septembre à Bayonne. Ils ont été rejoints à chaque étape par de nombreux sympathisants, le nombre de participant(e)s à cette traversée en vélo s'étant élevé au total à 230 personnes différentes sur les trois jours.

Plusieurs personnalités locales, comme Francis Poineau d'ELB / Confédération Paysanne, Madouce Paraguas de l'AMAP de Mauléon, Daniel Maniaguet élu à Mauléon, Daniel Olçomendy maire d'Ostabat et président de LEIA, Gracie Florence maire d'Espelette etc. sont venues encourager les militant(e)s de Bizi !

Michel Berhocoirigoin, président de Euskal Herriko Laborantza Ganbara (Chambre d'agriculture alternative du Pays Basque) et Peio Etcheverry-Aintchart, élu à Saint Jean de Luz ont animé des réunions de formation sur des thématiques diverses mais toutes reliées directement au problème des transports et du réchauffement climatique, soit la question de la relocalisation de la production agricole, l'aménagement du territoire et l'urbanisation soutenable, insistant sur les nécessaires changements exigés au plan local par la lutte contre le changement climatique.

Gilles Lemaire, ancien secrétaire national des Verts et membre du bureau d'ATTAC-France, a quand à lui animé une conférence devant plus de 70 personnes des enjeux du sommet de Copenhague et expliqué pourquoi la mobilisation internationale était également indispensable pour faire pression sur l'ensemble des gouvernants, qui sont encore très loin de prendre les mesures à la hauteur de la gravité de la situation. Il a également souligné que les mesures à prendre pour réduire massivement et de toute urgence les émissions de gaz à effet de serre doivent l'être dans le souci prioritaire de ne pas léser les couches les plus pauvres de nos sociétés et de la planète. Le slogan Urgence climatique ! Justice sociale ! était de loin le plus présent pendant les 3 jours de cette traversée cycliste.

Portant à travers la Soule et la Basse-Navarre, ainsi que sur la Côte Basque, la revendication d'une autre politique de transports -et notamment une offre beaucoup plus forte en matière de transports en commun- le Bizi ! Itzuli ! a fini en beauté par une manif vélo qui a relié Bayonne à Anglet et qui a réuni plus de 100 cyclistes. Les porte-paroles de Bizi ! ont rendu compte de la réunion entre leur mouvement et Michel Veunac, le président du SMTC, autour des propositions de Bizi ! sur les Alternatives au Tout Voiture, et sur la gratuité des transports en commun et ont annoncé qu'outre une seconde rencontre avec M. Veunac et les cadres techniques du SMTC, ils seront également prochainement reçu par le Président du SCOT, M. Jean-René Etchegaray.

Le mouvement Bizi ! tient à remercier tous ceux et celles qui ont participé au Bizi ! Itzuli et tout particulièrement tous les bénévoles qui ont préparé les étapes, les repas, l'hébergement des cyclistes.